Vous avez peut-être vu passer cette vidéos d’enfants de 7-8 ans qui se tiennent en rang devant un miroir et la personne tout devant doit dire une chose qu’elle aime chez elle (traduction juste en bas) :
« Une chose que j’aime chez moi, c’est la couleur de ma peau. »
« Une chose que j’aime chez moi, c’est que j’aime ma coiffure et j’aime le fait que je sois intelligent. »
« Une chose que j’aime chez moi, c’est que je suis juste comme je suis. »
« Une chose que j’aime chez moi, c’est que je suis intelligent. »
« Une chose que j’adore chez moi, c’est mes yeux. »
« Une chose que j’adore chez moi, c’est que je suis intelligent et je suis capable de tout faire. »
« Une chose… attends. Une chose que j’aime chez moi, c’est que je suis bon en escalade ? »
« Une chose que j’aime chez moi, c’est que je sais écouter »
« Une chose que j’aime chez moi, c’est… que je suis intelligent. »
Cette vidéo a été prise par Ivan Marrero, professeur de danse et éducateur new-yorkais, qui enseigne à ses élèves de cours élémentaire ce que signifie être authentique, en clamant des affirmations positives à son reflet dans le miroir. On a vu dans un article sur les neurosciences affectives que ce genre d’habitudes avait un impact mesurable sur le cerveau lent ! (Je voulais juste dire le cerveau, puis j’ai pensé au cerf-volant, puis au Père Noël, mais le Père Noël n’a pas des cerfs volants, mais des rennes volants… Bref, relisez l’article !)
À mon tour !
Quand j’avais leur âge, j’avais déjà énormément de complexes (et ce n’était que le début !). Je prenais des cours de danse classique à Bonapriso (quartier bourgeois et résidentiel de Douala) et j’étais la seule élève à ne pas être scolarisée à l’école française de Douala ! J’étais (honte suprême) scolarisée dans le système camerounais. Et tout le monde au cours de danse était riche, partait en Europe chaque année, portait des tutus qui venaient de là-bas parce qu’on n’en vendait pas au Cameroun (moi je portais une jupe plissée et des collants trouvés au marché, y a quoi ?) Je me trouvais laide, gauche, Noire… et j’avais (il est toujours là, il n’ira nulle part, my ride-and-die) un ventre rebondi ! Donc il est temps de rattraper tout ça parce que moi, je crois aux univers parallèles, je suis convaincue qu’en plus d’exister encore dans ma psyché, Jessie (car c’est comme ça qu’elle s’appelait) de 7-8 ans existe bel et bien dans plusieurs autres espaces-temps ! Voici ce que j’aime chez elle, enfin… chez moi :
« Une chose que j’aime chez moi, c’est que je nage très bien, je fais « la petite sirène » en passant entre les jambes écartées de mon frère, le ventre contre le fond de la piscine ; je joue au piano, j’écris beaucoup, j’ai les meilleures notes de la classe, j’ai mon caractère, je sais être seule, je suis beeeelle, je lis énormément, mon imagination déborde, je suis championne de dictée, je réfléchis vite, ne m’ennuie jamais, je commence à crusher sur des enfants à l’école, parfois des filles, souvent des garçons (that’s my gurl), j’ai le sens de la compète, besoin d’être la cheffe, je suis gentille envers mes camarades, indépendamment de leurs notes ou du statut social de leurs parents… Mais ce que j’aime le plus chez moi, c’est que je fais toujours tout à ma façon, je ne me laisse jamais convaincre par le groupe ni par qui que ce soit de l’extérieur, de faire quelque chose que je n’ai pas envie de faire. Ça frustre beaucoup de gens, mais c’est ce que j’aime chez moi. »
À votre tour ! Qu’est-ce que vous aimez chez vous ?
Dites-le moi en commentaires ou dites-le-vous en vous regardant dans le miroir !
esukudu ✦ cyber-détective des tendances éducatives 